Parler et Agir Pour Le Climat et la Paix / Speaking and Acting for the Climate and Peace

Parler et Agir Pour Le Climat et la Paix / Speaking and Acting for the Climate and Peace

by Joseph Tsongo

FRANÇAIS

Je suis Joseph Tsongo, citoyen congolais (batisseur de paix et activiste du climat) basé dans l'Est de la RDCongo où je dirige également l'organisation Amani-Institute ASBL qui est un mouvement socioculturel des jeunes volontaires oeuvrant dans la promotion de la culture de la paix et le développement des communautés locales dans le paysage Virunga.

Et parcque nous parlons du plus grand défi de l'histoire du monde qu'est le climat, nous devrions au meme moment mener des actions y afférentes car l'action climatique n'a pas le temps d'attendre le concept "dès que possible"

En effet, nous utilisons la radio comme outil de communication et de plaidoyer pour diffuser la sensibilisation sur le climat, car sauver la planète peut commencer par quelque chose d'aussi simple que de parler aux gens, de partager des informations ou d’amener les gens à discuter. Et donc, en tant que jeunes proactifs, bénéficiant d'une certaine notoriété au niveau local et cela notament grace à notre activisme social, nous parlons du changement climatique et pour atteindre un  public beaucoup plus large, nous utilisons la radio. 

Parler et suiciter un débat, est une des meilleures choses qu'un individu puisse faire dans la lutte pour le climat, sachant que

plus les gens font confiance au messager, plus ils sont susceptibles d'écouter son message mais en meme temps que nous parlons, nous menons d’autres actions au niveau local.  

Et pratiquement ici, depuis 2016, nous avons lancé une émission de radio appelée « Badilika » qui veut dire « Change » dans la langue locale. Ce programme d'éducation à l'environnement permet notamment l'interaction entre les communautés locales et les experts sur les questions climatiques du niveau local au niveau global.

Das un contexte des conflits violents et de crise humanitaire comme ici dans l'Est de la RDCongo, on ne peut pas parler action climatique sans intégrer une dynamique de gestion pacifique des conflits car sans la paix, tous les efforts conscentis pour le développement demeurent vains et sans succès sachant que la violence detruit tout sur son passage, c'est de la sorte qu'au travers de l'émission "Badilika" diffusée sur diverses radios communautaires de la région, nous essayons de concilier les actions pacifique et climatique en traitant ces deux sujets sans les séparer donc comme un tout. De l'adaptation aux effets du changement climatique à l'atténuation avec des stratégies pour limiter les risques de conflit et violence en passant par la capacité à renforcer la résilience communautaire et la bonne gouvernance des ressources naturelles, nous traitons différents sujets à travers divers formats radiophoniques notamment des table-ronde, des spots, des débats, des théatres etc et toutes ces émissions sont participatives car incluant les avis des uns et des autres lors des déscentes sur terrain ou par la voie téléphonique etc.

Donc avec la radio, surtout communautaire, nous avons la possibilité d'émettre nos points de vue sur la question climatique et cela à des termes plus simples en langue locale amener les population paysanne à mieux comprendre de quoi il s'agit exactement parce qu'en raison de l'analphabetisme, jusqu'à présent au niveau local, l'on a tendance à croire que la question sur le climat ne concerne que les Occidentaux. 

La radio est donc une voie de communication mais cela ne suffit pas en raison de plusieurs défis notamment la faible couverture etc.

 C'est de la sorte qu'en second rang, nous faisons recours à l'internet notamment avec les médias et réseaux sociaux pour faire entendre notre voix, sachant qu'internet est un espace le plus ouvert et inclusif possible où l'on pourrait facilement parler et discuter avec n'importe qui. 

Nous faisons donc des posts montrant nos activités et tout ce que nous faisons sur terrain, nous donnons aussi nos points de vue sur des sujets globales comme le climat par exemple et par là nous avons l'occasion d'interpeller les autorités du pays ou des leaders et dirigeants mondiaux sur une situation particulière notamment les conflits éleveurs et agriculteurs, la faim et la pauvreté que nous vivons aujourd'hui avec les catastrophes naturelles etc.

Sachant qu'il est aussi difficile d'etre reçu par une autorité haut placée, internet facilite notamment la rédévabilité et nous aide à critiquer ou donner nos avis au sujet des décisions politiques ayant train au développement.

Bref, il y'a encore un grand travail à faire, mais avec internet au moins nous jeunes gens avons aujourd'hui la possibilité de nous faufiler dans certains débats où nous étions quasi évités.

-

ENGLISH

Indeed, we use radio as a communication and advocacy tool to spread climate awareness because saving the planet can start with something as simple as talking to people about sharing information or getting them to discuss. And so, as proactive young people, enjoying certain notoriety at the local level and this notably thanks to our social activism, we talk about climate change and to reach a much wider audience, we use the radio.

Talking and committing suicide in a debate is one of the best things an individual can do in the fight for the climate, knowing that the more people trust the messenger, the more likely they are to listen to his message, but as we speak we are doing other actions at the local level.

 And practically here, since 2016 we have initiated a radio program called "Badilika" which means "Change" in the local language. This environmental education program notably enables interaction between local communities and experts on climate issues from the local to the global level.

In a context of violent conflicts and humanitarian crisis as here in eastern DRCongo, we cannot talk about climate action without integrating a dynamic of peaceful conflict management because without peace, all the efforts made for development remain in vain. and without success knowing that violence destroys everything in its path, it is so that through the program "Badilika" broadcast on various community radios in the region, we try to reconcile peaceful and climatic actions by treating these two subjects without therefore separating them as a whole. From adaptation to the effects of climate change to mitigation with strategies to limit the risks of conflict and violence through the ability to strengthen community resilience and good governance of natural resources, we deal with different topics through various radio formats especially round tables, spots, debates, theaters etc and all these programs are participatory because including the opinions of each other during descent on the ground or by telephone etc.

So with radio, especially community radio, we have the possibility of expressing our points of view on the climate issue and this in simpler terms in the local language to bring the peasant population to better understand what it is exactly because Due to illiteracy, so far at the local level, there is a tendency to believe that the climate issue only concerns Westerners.

Radio is therefore a means of communication but this is not enough due to several challenges including low coverage etc.

This is why, in second place, we use the Internet, in particular with the media and social networks to make our voice heard, knowing that the Internet is the most open and inclusive space possible where we could easily talk and chat with anyone.

We therefore make posts showing our activities and everything we do on the ground, we also give our points of view on global subjects such as the climate for example and by this we have the opportunity to challenge the authorities of the country or leaders and world leaders on a particular situation including pastoralists and farmers conflicts, hunger and poverty that we live today with natural disasters etc.

Knowing that it is also difficult to be received by a high-placed authority, the internet facilitates in particular accountability and helps us to criticize or give our opinions about political decisions under development.

In short, there is still a lot of work to be done, but with the internet at least we young people today have the possibility of sneaking into certain debates where we were almost avoided. 

About

Joseph Tsongo is a proactive Congolese citizen based in eastern DR Congo. Born in the midst of the war in 1994, he believes that he has never known peace but he has established himself as a true activist for social change helping young people like him but also other members of local communities to find their way. rebuild despite the traumatic ordeals they endured. Joseph Tsongo is therefore the a climate activiste and the Coordinator of the organization Amani-Institute ASBL, a socio-cultural movement of young volunteers working in the promotion of the culture of peace and the development of grassroots communities in DR Congo.